« Actuellement, parmi les 1 300 milliards de barils pétroles qui s’échangent dans le monde, 800 milliards sont produits dans le golfe Persique  », a déclaré l’amiral Ali Fadavi vendredi ; il a ajouté qu’il était impossible de concevoir un monde qui se passerait de l’énergie produite dans la région du golfe Persique.

Le détroit d’Ormuz, qui s’étend entre l’Iran et le sultanat d’Oman, est un canal maritime étroit qui permet d’entrer et de sortir du golfe Persique.
En termes de statistiques, ce détroit est l’une des voies navigables les plus importantes au monde : 15 millions de barils de pétrole transitent chaque jour par ce canal, ce qui représente 90 % des exportations du golfe Persique et 40 % de la consommation mondiale.

**L’Iran a fermé « à plusieurs reprises » le détroit d’Ormuz**

Tout en qualifiant l’Iran d’indéniable puissance régionale, Fadavi a affirmé que la République Islamique d’Iran avait fermé « à plusieurs reprises » le détroit d’Ormuz, notamment pendant la Guerre imposée entre l’Iran et l’Irak dans les années 80.

Le chef des forces navales du CGRI a par ailleurs rappelé les échecs américains en Irak et en Afghanistan, et a déclaré que les États-Unis n’étant déjà pas capables de garantir leur propre sécurité, ils n’étaient donc pas en mesure de garantir celle de golfe Persique.

Le premier vice-président iranien, Mohammad-Reza Rahimi, a mis en garde le 27 décembre dernier contre la mise en place de sanctions contre le secteur énergétique du pays, qui pourrait pousser Téhéran à bloquer l’accès stratégique au détroit d’Ormuz aux cargos.

“ Si l’on devait adopter des sanctions contre le pétrole iranien, aucune goutte de pétrole ne transitera par le détroit d’Ormuz », a-t-il prévenu.
Le chef de la marine iranienne, l’amiral Habibollah Sayyari, a également déclaré le 28 décembre que l’Iran contrôlait parfaitement cette voie de transit maritime stratégique et qu’il était « très facile pour les forces navales iraniennes de fermer le détroit d’Ormuz ».

**La cinquième flotte américaine**

En réponse à ces propos, la cinquième flotte américaine, basée au Bahreïn, a déclaré qu’elle ne « tolèrerait » aucune perturbation du détroit d’Ormuz.
Un porte-parole de la flotte a déclaré que « [celle-ci] dispose d’une présence suffisamment solide dans la région pour pouvoir contrer ou dissuader quiconque de réaliser des activités perturbatrices ».

Les États-Unis, Israël et certains de leurs alliés accusent Téhéran d’utiliser son programme nucléaire à des fins miliaires, et utilisent ce prétexte pour inciter à prendre des sanctions contre Téhéran et pour justifier leurs appels à attaquer le pays.

De son côté, Téhéran réfute ces allégations, qu’elle juge « sans fondement », et affirme qu’en tant que signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et en tant membre de l’AIEA, elle a parfaitement le droit de mettre au point et d’acquérir les technologies nucléaires à des fins pacifiques.

Les responsables iraniens ont également promis de répondre par la force aux éventuelles attaques militaires contre le pays et ont averti que de telles mesures seraient susceptibles d’engendrer une guerre qui pourrait se propager au Moyen-Orient.

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Source: [PressTV](http://www.presstv.ir/) | 2012 [Human Wrongs Watch](http://human-wrongs-watch.net/)