S’adressant aux journalistes lors d’une conférence de presse au sujet de l’ingérence des Etats-Unis dans le coup d’Etat au Chili et des blessures toujours vives concernant les Droits Humains, Obama a déclaré : * »bien qu’il soit important de comprendre notre histoire, il ne faut pas rester dessus »*.

Sans vouloir rentrer dans le vif du sujet, il ne fait aucun geste de reconnaissance sur la responsabilité historique qui incombe aux Etats-Unis : * »Je crois qu’il est important de comprendre et d’avoir plus de clarté sur notre histoire et de ne pas rester bloqué dessus … ces deux dernières décennies nous avons constaté une croissance énorme au Chili et cela n’a pas été empêché par les Etats-Unis. Ce qui compte c’est de ne pas rester bloqué dans l’histoire « *.
Quant à lui, Pinera a précisé : * »notre Gouvernement croit fermement dans l’autodétermination des peuples et le respect des Droits Humains. C’est pour cela que nous avons pris part aux recherches des motifs de la mort du Président Frei Montalva « *. Ainsi il confirme l’intérêt du gouvernement pour éclaircir les circonstances de la mort du Président Allende.

En ce qui concerne l’accord signé par les deux nations sur la recherche nucléaire, Pinera affirme que sous son gouvernement * »le Chili ne va construire ou planifier aucune centrale d’énergie nucléaire « *, l’accord vise à * »mieux connaître les technologies nucléaires, qualifier davantage nos ingénieurs et techniciens de sorte que dans le futur nous puissions prendre des décisions en ayant plus d’informations et par conséquent plus intelligentes, pour protéger la santé et la vie de la population « *.

Cela signifie qu’aucune centrale nucléaire ne sera construite au Chili au cours des trois prochaines années, mais le chemin reste tracé pour que le prochain gouvernement décide.

Par ailleurs, Obama a justifié l’attaque avec les missiles en Libye, en soutenant que * »nous ne pouvons rester de côté lorsque un leader ayant perdu sa légitimité décide d’utiliser les Forces Armées contre son propre peuple »*.

De plus, il a précisé que les alliés utilisaient * »toute une panoplie de politiques pour l’isoler « * et il a rappelé que * »après la première impulsion qui paralyse les défenses aériennes de Khadafi et limite sa capacité à menacer les grands centres de population comme Bengasi »*, il y aura une transition dans laquelle les associés du bloc travailleront pour établir une aire d’exclusion de vol.

Il termina en se justifiant face aux critiques venant de son pays sur le fait qu’il voyage en Amérique latine alors que l’escalade se déchaîne en territoire Libyen.

Traduction: Paquita Ortiz