Environ 15 000 marcheurs étaient réunis samedi dernier sous le soleil de plomb de New York pour manifester en faveur du désarmement nucléaire. Un jour après la tentative d’attentat à la bombe dans le parc de Times Square, les forces de police étaient présentes en nombre. La marche pacifique s’est déroulée sans incidents, si ce n’est les quelques infortunés qui avaient oublié de se protéger du soleil.

Une importante délégation japonaise de 1600 personnes dont une centaine de « Hibakusha » (les survivants de la bombe atomique) a participé à la manifestation rappelant ainsi le traumatisme lié aux deux bombes atomiques lâchées sur des civils. Ils attendent de la conférence sur le Traité de non-prolifération (TNP) la garantie que jamais une troisième bombe sera lancée.

Les porte-parole ont appelé les délégués du Traité de non-prolifération à ouvrir des pourparlers pour une Convention sur l’armement nucléaire, tandis que certains ont élevé la voix pour dénoncer les dégâts provoqués par les mines d’extraction d’uranium, la division de la péninsule coréenne et les dépenses militaires.

Le maire d’Hiroshima a demandé l’élimination progressive de toute trace d’armes nucléaires d’ici à 2020, et a proposé de célébrer cette réussite en organisant les jeux Olympiques d’été de la même année à Hiroshima.

Le porte-parole espagnol de la marche mondiale pour la paix et la non-violence, Rafael de la Rubia, tenait en tête du cortège la torche, symbole du désarmement, qui a accompagné la marche mondiale depuis son départ. Mais ce n’était pas la seule torche qui flambait : il y avait aussi celle du maire d’Hiroshima M. Akiba, celle de l’organisation « Footprints for Peace » qui venait juste de terminer une marche entamée le 11 février à travers les états américains du Tennessee, Kentucky, Ohio, Pennsylvania, du New Jersey et de New York. Il y avait aussi celle du représentant de la tribu des indiens Haudenosaunee dont les terres sont occupées par les bâtiments de l’ONU, et enfin celle du maire de Waitakere City Bob Harvey qui avait allumé la torche de la marche mondiale en Nouvelle-Zélande.

« Nous avons tenu la promesse faite le 2 janvier de mener cette marche jusqu’à la conférence sur le Traité de non-prolifération », a déclaré Rafael de la Rubia.

Evoquant la nécessité urgente du désarmement nucléaire, le président de « World Without War and violence » a expliqué : « World Without Wars continue de condamner la position des Etats en possession d’armes nucléaires et exige de ces derniers qu’ils tiennent leurs engagements qu’ils ont pris en signant le traité. L’avenir de l’humanité passe par l’élimination totale des armes nucléaires, et nous croyons que le moment est venu de prendre les mesures nécessaires pour le désarmement. »

Traduction de l’anglais : Mathilde Baud