Pressenza Washington, 19/03/10
Des activistes et des législateurs ont donné rendez-vous à des dizaines de milliers de personnes pour manifester à Washington dans le but de faire pression sur le président Barack Obama afin qu’il s’occupe de la réforme sur l’immigration qu’il avait promise lors de sa campagne ; il ne cesse de la repousser et donne la priorité aux réformes qui concernent le gouvernement, comme celles sur le système de santé ou la création d’emplois durant l’une des périodes les plus graves de la crise économique.

Selon les organisateurs, la capitale américaine devraient voir vu déferler une manifestation d’environ 50 000 civils voulant démontrer aux autorités l’urgence de cette réforme qui, depuis des années, reste à son point mort. Beaucoup craignent malheureusement qu’elle n’ait pas les mêmes chances d’être approuvée que les deux précédemment citées. Car même si la réforme sur la santé parvient enfin à vaincre les résistances du Congrès, il n’est aucunement garanti que le thème des immigrants sans-papiers parvienne enfin aux mains des législateurs, qui considèrent qu’ils ont encore une longue liste de projets de loi en retard, relatifs à des thèmes tout aussi brûlants, comme le changement climatique ou la régulation financière.

De son côté, la Maison Blanche a reconnu qu’elle ne tient pas compte des votes de la communauté hispanique. En effet, une réforme concernant l’immigration est l’un des thèmes qui a la plus grande importance pour ces 45 millions de personnes qui vivent aux États-Unis; c’est la principale minorité du pays et elle a de plus en plus de poids électoral. De fait, lors des dernières élections, plus de 10 millions d’hispaniques se sont rendus aux urnes, parmi lesquels il a été estimé que 67 % ont voté Obama pour faire avancer la réforme sur l’immigration.
D’autre part, la proposition bipartite présentée par le sénateur démocrate Charles Schumer de l’État de New York, et par le sénateur républicain Lindsey Graham de Caroline du Sud, établit que les travailleurs sans-papiers doivent admettre qu’ils violent la loi. Selon cette mesure, il sera exigé que ceux-ci portent des cartes biométriques qui confirment qu’ils peuvent être employés.
Traduction : Patricia Pépin