Que sont devenus leurs espoirs aujourd’hui? Dans bien trop de pays et de communautés, l’intolérance prime encore sur la tolérance, le mépris l’emporte sur le respect et l’extrémisme sur la modération. Les ombres de la peur hantent le monde dans lequel nous vivons.

Depuis la chute du mur, des esprits diaboliques ont orchestré le génocide au Rwanda, les massacres au Darfour et dans les Balkans. Des actes terroristes ont coûté la vie à des milliers d’autres personnes. Derrière cet effroyable bilan, se déroule l’histoire d’hommes, de femmes et d’enfants privés de leurs droits fondamentaux à la vie et à la liberté par une idéologie de la haine.

Les auteurs de ces actes atroces n’étaient pas des bureaucraties sans visage mais de simples hommes et femmes. Et ce sont, au bout du compte, les hommes et les femmes qui détiennent la clé de tous ces maux. Les travailleurs humanitaires des Nations Unies et les Casques bleus, les prix Nobel de la paix et les bénévoles dévoués qui, partout dans le monde, font avancer les choses jour après jour.

Mikhail Gorbachev, Lech Walesa, Muhammad Yunus, Betty Williams et Máiread Corrigan-Maguire, Nelson Mandela et F.W. de Klerk ont tous apporté une lueur d’espoir. Il en va de même pour Zdravko Marjanovic, récemment honoré par cette ville pour avoir œuvrer en faveur de la réconciliation entre les Croates, les Bosniaques et les Serbes. Tous se battent pour voir des murs tombés et que des ponts se construisent. Chacun d’entre eux cherchent à faire de l’engagement solennel de la charte des Nations Unies une réalité, qui prône un monde de tolérance et de paix entre les peuples.

A l’occasion de cette commémoration j’encourage hommes et femmes à faire de même. Rejetons le poison de la haine qui continue de s’abattre sur notre planète.

Secrétaire Général des Nations Unies.

Traduction : SANDRINE ALVES, EUROPE TRADUCTION.