Le 2 octobre prochain, la terre entière connaîtra une journée historique à l’occasion du départ de la première mobilisation planétaire : la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence. En 2007, pour commémorer l’héritage laissé par Mahatma Gandhi – le dirigeant dont la lutte pacifiste permit de libérer l’Inde de l’Empire britannique – l’Assemblée Générale des Nations Unies a déclaré le 2 octobre « Jour International de la Non-violence ». Aussi, le Mouvement Humaniste, par le biais de son organisme Monde sans Guerres, a choisi cette date pour relever un défi de taille : parcourir le monde en exigerant que les grandes puissances prennent les mesures nécessaires pour mettre fin aux différentes formes de violence. Les revendications prioritaires : le désarmement nucléaire complet, le retrait des troupes des territoires occupés, la signature de traités de non-agression entre pays et la fin des guerres dans le monde. Cette initiative survient 70 ans après le début de la Seconde Guerre Mondiale et 20 ans après la chute du Mur de Berlin.

Cette mobilisation bénéficie déjà du soutien du président argentin et des ses homologues bolivien, paraguayen, équatorien, chilien et uruguayen, pour n’en citer que quelques-uns. Des personnalités du monde scientifique, culturel et artistique se sont également ralliées à la cause. C’est le cas du linguiste Noam Chomsky, l’écrivain Eduardo Galeano, le dramaturge José Saramago, ou encore le prix Nobel Rigoberto Menchu et le Dalaï-Lama Perez Esquivel.

Des manifestations simultanées dans plus de 100 localités de la planète

Pour célébrer ce départ, les organisations sociales qui sont à l’origine de cette traversée planétaire ont prévu des manifestations aux quatre coins du globe, chacune avec son style et sa touche personnelle, proposant toute une série d’animations, telles que des festivals culturels, des caravanes, des symboles vivants pour la paix, ou encore des tournois d’échec, des lancements de ballons et des marches scolaires.

En Amérique latine, la Plaza Italia de Santiago de Chile accueillera des chars allégoriques, des orchestres, des musiciens, des comédiens, des danseurs et des centaines d’autres personnes se qui se dirigeront ensuite vers la Plaza de la Ciudadania. En Argentine, dans la ville de Las Heras située dans la province de Mendoza, des milliers d’élèves de plus d’une vingtaine d’écoles primaires formeront un symbole humain pour la paix et présenteront des travaux portant sur la non-violence. Pendant ce temps, à Buenos Aires, le maître-orfèvre Juan Carlos Pallarols remettra un prix de reconnaissance pour le travail accompli en faveur de la paix. Le vainqueur de ce prix sera élu par le public à travers le site Internet de l’organisation Monde sans Guerres. Au même moment, en centre ville, 90 tables de diffusion monteront des images de la marche avec le nom du pays dans lequel se déroule la traversée.

C’est avec le slogan « Échec pour la Paix. » et l’organisation de 200 parties d’échec sur la Plaza de la Democracia d’Asunción que le peuple paraguayen a choisi de célébrer le début de la Marche mondiale. Au Brésil, dans la ville de Rio Grande Do Sul, un concert de Dante Ramon Ledesma et une cérémonie interreligieuse pour la paix marqueront la journée tandis que des écoles de samba et des musiciens feront leur apparition dans les rues de Cotia. Ceux-ci ne sont que quelques exemples des nombreuses manifestations prévues en Amérique latine à l’occasion du Jour International de la Non-violence.

L’Europe accueillera également une série d’événements destinés à commémorer le 2 octobre. A titre d’exemple, en Allemagne, des activités culturelles se dérouleront sur la place principale de Cologne ; en Espagne, à Malaga, des étudiants organiseront un lancement de ballons pour la Paix avant de faire la lecture d’un communiqué et du texte gagnant du concours pour la Paix ; dans plusieurs ville de France, ainsi qu’en Irlande, Suisse, Italie seront formés des « symboles vivants » de la non-violence avec des torches et illumineront ainsi les places publics.

L’Équipe fondatrice de la Marche Mondiale et son itinéraire

Cette équipe internationale rassemble des individus issus de différentes cultures et organisations. Elle se compose de prés d’une centaine de membres, dont 30 en forment le noyau permanent. Le contingent empruntera l’itinéraire symbolique de la Marche mondiale depuis la Nouvelle-Zélande jusqu’en Argentine, pour parcourir 160 milles kilomètres en 93 jours. Les organisateurs espèrent que des milliers de personnes parcourent également d’autres chemins, créant ainsi un « réseau d’itinéraires. »

L’Équipe fondatrice traversera d’abord l’Océanie et l’Asie de l’Est en passant par l’Australie, les Philippines, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie Nouvelle-Guinée et le Timor-Oriental, où elle se réunira avec des responsables politiques, culturels et du secteur de l’éducation afin de leur soumettre les propositions à l’origine de la première Marche mondiale. Le groupe poursuivra ensuite sa route en direction de l’Asie continentale, l’Afrique, l’Europe et l’Amérique avant d’arriver, le 2 janvier prochain, en terre argentine, dans la province de Mendoza, à quelques kilomètres du mont Aconcagua. À cette occasion, le Parc d’Etudes et de Réflexion de Punta Vacas accueillera un événement où sont attendues plus de 25 000 personnes du monde entier.

Traduction : Alan Van Caeter