« Je voudrais aller à l’école comme tous les enfants, je voudrais jouer au jeu électronique Nintendo comme les autres enfants… On ne m’a pas envoyé à l’école, on ne m’a appris qu’à tuer, on n’a pas eu pitié de moi. Je suis séparé de mes amis pour aller apprendre à tuer »
Jean Goubald Kalala.

A travers sa chanson «Bayibi Ngai bomwana » [1] (en français, « ils m’ont volé mon enfance »), Jean Goubald témoigne avec émotion sur le sort de ces enfants communément nommés « enfants soldats », mais ce que nous retenons principalement de celle-ci est cette ode à la déclaration universelle des droits de l’enfant.

Cette chanson nous rappelle que l’humanité se doit de donner à chaque enfant le meilleur d’elle-même, et de respecter ses besoins les plus élémentaires, parmi lesquels « apprendre, se recréer, recevoir protection et secours, communiquer avec ses pairs, … ».

Répondre à ses besoins et les respecter, c’est s’inscrire dans une démarche de soins (psychologique, sociale, physiologique et même spirituelle). Cette chanson nous rappelle que le Congo n’est pas un pays pauvre, qu’il a tout simplement besoin d’écoles et de structures pour rendre les congolais riches dans leurs têtes, à l’instar de notre guitariste, chanteur, auteur-compositeur, et philosophe que représente Jean Goubald.

Fier de son pays, de sa culture, de ses langues et dialectes, mais aussi de ses emprunts, Jean Goubald nous apporte beaucoup de joie et entraîne les congolais à rire d’eux-mêmes, à réfléchir sur des textes poétiques et des citations instructives, à s’ouvrir au monde et à sa diversité culturelle.

De l’Europe à l’orient, en passant par l’Afrique Centrale, avec une touche méditerranéenne et épicée, cet artiste Kinois, conteur et comédien dans l’âme, nous offre une direction positive et sympathique à suivre, celle de l’espoir, de la richesse et l’investissement que représente cette jeunesse congolaise pour la reconstruction de demain.
« Je suis l’enfant, je suis ce droit, je n’ai pas demandé à être là. Qu’on se comprenne bien : mes droits ne sont pas négociables, vous voyez quand je prends la parole, ça donne ça ! Malgré mes contradictions, je connais mes droits. J’ai plus de droits que de devoirs. Je suis l’enfant, je suis un être humain, je suis porteur d’espoir d’un monde meilleur, ça dépendra beaucoup de ce que vous mettrez dedans. L’enfant, conscient je suis ! » Lexxus Feat Jean Goubald, Ma parole [2]

 

[1] https://www.youtube.com/watch?v=na18IaWZTAY

[2] https://www.youtube.com/watch?v=3rZ7lRQOILg

[1] https://www.youtube.com/watch?v=na18IaWZTAY

[2] https://www.youtube.com/watch?v=3rZ7lRQOILg