Accusé d’être un putschiste et de monter un « Gouvernement illégitime » grâce à l’artifice d’une destitution qui a éloigné Dilma Rousseff de ses fonctions le 12 mai dernier, Temer, dans sa brève période au pouvoir, a montré clairement que ses politiques sur le plan économique sont marquées par les privatisations et les coupes, une situation qui a fait croître le mécontentement de la population.

Les manifestations contre le gouvernement intérimaire de Michel Temer au Brésil n’ont pas cessé depuis que le processus judiciaire sans fondement ouvert contre la présidente constitutionnelle Dilma Rousseff, l’a éloignée de sa charge. Mais les manifestations publiques de mécontentement contre l’actuel président ont pris une forme particulière maintenant que les Jeux Olympiques de Río 2016 ont débuté car les yeux qui se posent sur ce pays sont nombreux.

Depuis vendredi 11h heure locale (14H GMT), des mouvements sociaux et politiques comme la Centrale des Travailleurs (CUT), l’Union Nationale des Etudiants (UNE), le Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre (MST) et le Mouvement des Travailleurs Sans Domicile (MTST) sont sortis dans la rue pour donner plus de visibilité internationale aux protestations contre le coup d’Etat parlementaire organisé contre Rousseff.

C’est que pour beaucoup de citoyens, Río 2016 n’est pas une fête : « Nous devons aller dans la rue tous les jours. Ces Olympiades ne représentent pas le peuple brésilien. Mes « Olympiades » ont commencé en 2001 quand les politiques publiques ont commencé à arriver, la démocratisation de la santé et de l’éducation a commencé à être réelle. C’est dans ce contexte qu’ont été prévues les Olympiades au Brésil mais ce n’est pas dans ce contexte qu’elles se réalisent mais au milieu d’un coup d’Etat », a déclaré Talita Matos, une éducatrice qui participait à l’une des marches organisées par les forces en lutte.

Le point culminant a été quand, malgré tous les changements de protocole et le soin technique des organisateurs, les huées des Brésiliens pendant le discours d’ouverture de Temer n’ont pas pu être occultées.

Le rejet des politiques du Gouvernement de Temer et la défense des avancées sociales obtenues sous le mandat de Rousseff se font sentir de plus en plus fortement et pour cela, les Brésiliens, ainsi que des gens d’autres nationalités, utilisent les réseaux sociaux pour exprimer leur sentiment à ce sujet.

L’étiquette #ForaTemer (Temer dehors!) n’arrête pas de circuler sur les réseaux sociaux. Le second jour des Jeux Olympiques, alors qu’on attend que soient programmées de nouvelles rondes de protestation, les Brésiliens ne se taisent pas et inondent les réseaux sociaux pour exprimer leur sentiment sur le Gouvernement par interim, apportant à l’ambiance sportive de la nation sud-américaine une couleur politique sur une réalité que ses habitants ne veulent pas vivre.

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Source en espagnol :

http://www.telesurtv.net/news/Brasilenos-dicen-ForaTemer-en-segundo-dia-de-los-JJOO-Rio-2016-20160806-0027.html

 

Traduction : Françoise Lopez pour Bolivar Infos

L’article original est accessible ici