Libérez Milagro Sala

Nous, les humanistes argentins, répudions la détention arbitraire et injustifiée de Milagro Sala, dirigeante de l’organisation sociale Tupac Amaru et parlementaire du Mercosur. La privation de sa liberté a eu lieu aujourd’hui samedi 16 janvier à midi sur ordre de son ennemi, l’actuel gouverneur de Jujuy Gerardo Morales, qui a ordonné la violation de son domicile. Face à cela et à d’autres mesures, il ne nous paraît pas exagéré de dire qu’en Argentine, nous vivons un Etat de siège illégal et non déclaré depuis maintenant un mois.

À 13h30, elle a twitté : “En ce moment, je suis détenue par la police de Gerardo Morales, c’est comme sous la dictature”.

Milagro se trouve dans une cellule commune, sans garantie pour sa sécurité personnelle. La police maintient un opératif de verrouillage autour du camp de l’organisation au centre de la ville et une tentative d’expulsion par la force est à craindre.

Morales, dont la famille se dédie aux affaires immobilières et à la construction, a toujours critiqué l’action sociale de l’organisation Tupac Amaru qui réalise des chantiers à moindres coûts et de meilleure qualité. Il a aujourd’hui porté un coup pour détruire la tête de l’organisation en même temps que la main d’œuvre en annulant la personnalité juridique de l’association. Cette mesure, rendue effective hier, empêche la Tupac de prétendre aux programmes publics de logements et autres bénéfices sociaux. On leur a aussi fermé leurs comptes bancaires.

Nous, les Humanistes, rendons le Gouverneur de la province de Jujuy et le Gouvernement National responsables de cette situation, qui met en danger la vie d’une dirigeante sociale d’opposition. Nous rappelons qu’il y a quelques semaines, face à une fausse alarme, Morales avait demandé le déplacement de gendarmes pour se protéger “d’éventuelles émeutes” qui ne sont jamais produites mais que l’on a attribué de manière crapuleuse à la Tupac Amaru. Ces gendarmes sont morts dans un triste accident dû à la précipitation de Morales. Ils devraient maintenant garantir la vie de la dirigeante détenue.

Nous prévenons Monsieur le Gouverneur de Jujuy que ceci n’est pas le chemin du dialogue dont notre société a besoin et nous réitérons l’exigence de la libération rapide de Milagro Sala.

Signataires :

Parti Humaniste Conseil Provincial de Buenos Aires et Conseil de base de la Ville Autonome de Buenos Aires.

Traduction Claudie Baudoin