Le 29 septembre a eu lieu à la bourse du travail à Paris une réunion publique sur la situation de la santé en Grèce et les réponses apportées par des volontaires avec la mise en place de dispensaires sociaux, solidaires et autogérés.

Depuis les mesures de réductions des dépenses publiques, le secteur de la santé a été gravement touché. Plus de 3,3 millions de personnes sont exclues du système de soins de santé publique ; des hôpitaux et des cliniques ont fermé leurs portes et des pénuries de médicaments se font sentir sur l’ensemble du territoire.

Comme l’a indiqué Theodoros Zdoukos, médecin au dispensaire de Thessalonique, « ces politiques criminelles ont engendré une forte augmentation des pathologies sociales : suicides, maltraitance infantile ainsi qu’une augmentation du nombre de cancers ».

Face à cette situation d’abandon, environ 50 centres de santé de solidarité ont été ouverts. Ces centres fonctionnent grâce au travail bénévole de professionnels de la santé ainsi que de non professionnels.

« Ces structures de solidarité ont favorisé la mise en place de la démocratie directe, la participation de personnes qui auparavant n’étaient pas des militants, l’échange de savoir faire et la créativité » souligne Matina Triantaphyillou, bénévole du Dispensaire social et autogéré de Peristéri et « la prise de décisions par des femmes, rôle peu fréquent dans la société grecque» ajoute Myrto Bolota, responsable de Solidarité pour tous.

Les réfugiés ont aussi la possibilité de bénéficier des services de ces dispensaires. « L’accès aux soins est pour tous, sans discrimination » a indiqué Apostolos Kokkinis, dentiste au dispensaire de Thessalonique.

Toutefois, ces dispensaires ne peuvent se substituer à un service public de qualité. Les intervenants ont commenté qu’au-delà de la nécessité de donner des réponses tangibles au niveau de la santé, ils militent pour une autre politique aidés par de nombreux patients qui sont devenus des personnes actives au niveau social.

Enfin, ils ont terminé leur intervention en précisant qu’une pression et une solidarité internationale étaient nécessaires.