AL ATLAS TV INTERDITE DE DIFFUSER

Le pouvoir algérien a exigé la fermeture d’une de ses chaînes de télévision privée, à la parole trop libre.

En pleines élections présidentielles en Algérie, Al Atlas TV s’est vue interdire toute diffusion.

Tout comme en 2009, les élections dans ce pays sont sources de tensions dans la société civile algérienne et dans les média. Pour preuves, les locaux de la rédaction de la chaîne ont été perquisitionnés, le matériel enlevé, les studios fermés. Hichem Bouallouche, son directeur général actuellement en France pour se protéger des menaces à son encontre, dénonce :

« Il est certain que  cette télévision alternative ne donne pas le même son de cloche que les autres télévisions du pays. Elle diffuse même des émissions allant à contre-courant ».

Al Atlas TV s’est farouchement opposée au 4ème mandat d’ Abdelaziz Bouteflika.

Hichem Bouallouche : « Notre pays manque de beaucoup de choses, la liberté d’expression est sans cesse menacée. Le gouvernement actuel ne tolère pas de voix discordante, de voix d’opposition. Notre pays est tout proche de basculer car la tension sociale est terrible et c’est ce que nous montrons sur notre chaîne de télévision. Le gouvernement tente de calmer les gens avec des petites promesses mais le pays est malade, ça n’est pas la propagande qui va le sauver ! Le peuple algérien est désormais assez mûr pour aller vers l’édification d’un état de droit.  Il est prêt.

Nous, nous prônons l’éveil de conscience des citoyens algériens, c’est sans doute ce qui déplait au gouvernement ; Voilà pourquoi nous sommes bâillonnés ».

La fermeture d’Al Atlas TV montre le refus du pouvoir algérien de toute position  critique à son égard. Sa direction est déterminée à ne pas en rester là.

Si on s’aperçoit qu’il y a eu fraude pendant les élections, un grand nombre de personnes va se révolter. Hichem Bouallouche, toujours en France à l’heure actuelle ne sait ce qu’il adviendra ni de sa chaîne ni de lui-même quand il reviendra dans son pays. Une chose est sûre : il continuera son combat pour que la liberté d’expression gagne  du terrain. Tôt ou tard.