En Italie, les gros titres liés à l’immigration sont souvent négatifs. Mais l’inverse est aussi possible : une étude montre que trois millions d’Italiens travaillent dans une entreprise fondée par un immigré.

Auparavant, on observait les immigrés avec une méfiance systématique. Mais avec la crise qui frappe la péninsule de plein fouet depuis deux ans, les choses ont bougé. Ce qui a notamment changé c’est que les rôles se sont en partie inversés car la multiplication de petites entreprises fondées par des immigrés est en train de créer de l’emploi pour les Italiens. Pour preuve, les chiffres alignés par l’union des chambres de commerce qui estime que plus de trois millions d’Italiens travaillent dans une société crée par un patron d’origine étrangère. Au total, elles représenteraient 8,2% du nombre de petites entreprises implantées en Italie. A Milan par exemple, trois petits ateliers de couture sur cinq appartiennent à des immigrés.

Les immigrés et le marché de l’emploi

L’Italie est confrontée à une crise épouvantable qui n’attire pas les cerveaux contrairement aux Etats-Unis donc pas de création de start-up. A l’origine de ce manque à combler, une bureaucratie écrasante et un système bancaire qui réclame beaucoup trop de garanties pour les créateurs d’entreprises innovatrices. Selon les données recueillies par les instituts de recherche, les immigrés sont présents dans la restauration, le bâtiment, l’équipement mais aussi le commerce.

Bonne gestion du flux migratoire

Pour aider à la création d’entreprise de la part des immigrés qui participe désormais à l’économie italienne dans la mesure où elle aide aussi à la relance de l’emploi, la confédération des jeunes industriels a proposé de modifier le système des quotas d’entrée dans la péninsule en misant sur l’immigration qualifiée pour attirer les cerveaux. Enfin, simplifier les procédures pour l’ouverture de nouvelles entreprises et les règles sur les cartes de séjour.

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